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Une exposition de Nicolas Hazi
20.01–
04.02.2022

L’Espace Indiana a eu le plaisir de recevoir Nicolas Hazi, voyageur, biologiste et coursier à vélo pour une exposition de photographies, d’extraits de carnets de notes et d’enregistrements sonores retraçant sa traversée de contrées post-soviétiques.

L’image en introduction est celle du camp de base de Nicolas, prise dans une forêt balte où il a pour la première fois éprouvé le sentiment de “ne pas savoir comment dire bonjour dans la langue locale”. Une première partie d’accrochage s’en suit, la narration est linéaire et volontairement chronologique, comme la ligne parcourue par le cycliste à travers la Sibérie, en quête de modes d’expression: tantôt picturaux, tantôt langagiers.

Une fois que son récit de voyage nous amène en Asie centrale, il développe de plus en plus ses recherches sonores, abandonne la ligne rigide de la temporalité et s’exerce à présenter ses explorations en nuage. En conclusion, il tire le portrait d’un conducteur de taxi moralisateur et en contrechamp du point culminant qu’il observe avant de marquer la fin de son voyage: un col tadjik condamné par un éboulement.

Ce télégramme que l’on aurait pu recevoir de sa part résume ce qu’il nous a montré, donné à lire et fait entendre :

“Frontière passée sans encombre.


Une forêt magnifique.


Une steppe plate.


Beaucoup de moustiques.


Des aventures à travers le Kazakhstan.


Les montagnes kirghizes.


Des arbres fruitiers.


Arrivées à vélo incongrues.”

Par-terre au milieu de l’espace d’exposition, une carte du Kirghizstan présente son parcours dans les montagnes et apporte une troisième dimension à l’installation.
Son voyage de près de 5000 km a duré d’avril à août 2017.

Nicolas a voulu accompagner son exposition en étant personnellement présent à chaque heure d’ouverture au public et lors des visites guidées.

Vues de l’exposition: Joachim Sommer