« le plus dur c’est les horaires; mais sinon ça va; et moi je peux pas, je peux pas, je veux pas; je veux pas les horaires; ça rompt quelque chose qui n’est pas juste; savoir pourquoi je suis là; donner ce que j’ai à donner; la constance qu’il y a dans les horaires; c’est hypocrite; ça nous vide et on finit par faire semblant de faire; on tombe malade; on tombe malade et on se dit que ça va, ça va »
Extrait d’un texte de Sarah Moens pour pièce sonore.
L’exposition a comme point de départ le monde du travail corporatiste, et Dimitri Procofieff s’intéresse aux moyens dont nous disposons pour nous en affranchir.
À cet impératif d’être forçats d’un monde de services, comme unique décimales dans une courbe de croissance exponentielle encore rêvée par certain·e·s, Tramaille propose une déconstruction de la culture d’entreprise à travers peintures, scénographie, photographies, installation vidéo et pièce sonore.
Pensé comme un retour d’une journée de 8h, remontant la piste du souvenir fœtal, l’humain usé, sous-traité et exploité sera au centre de cette exposition dont les pièces se répondent comme un rêve brouillé par l’urticaire, entre obligations administratives et espérances retrouvées.
Dimitri Procofieff (FR/CH, 1989) vit et travaille à Paris.
photos : Joachim Sommer
visuels : Dimitri Procofieff, Julien Fischer et Indiana
Calendrier des événements
du 3 au 25 septembre 2022
- ouvert tous les jours 14h-19h
- vernissage le samedi 3.9 dès 18h
- concert Giorgio Rhino & Aulp Uma jeudi 8.9, portes 18h
- visites guidées avec l’artiste 22, 23, 24.9 à 17h
- cycle de projections tous les dimanches du mois 4, 11, 18.9 dès 19h
- finissage, repas pizzas dimanche 25.09 dès 17h
avec le soutien de la Loterie Romande